La presbyacousie
La presbyacousie correspond à une diminution du nombre de cellules sensorielles de la cochlée avec l’âge. A 75 ans, on estime que 50% des cellules ciliées externes et 25% des cellules ciliées internes sont perdues. C’est le vieillissement normal de l’oreille.
En général, on relie la presbyacousie à l’âge mais ce n’est pas systématiquement le cas. On peut être atteint de presbyacousie à 35 ans par exemple. Mais c’est une dégradation de l’audition « sournoise » car très progressive et bien souvent, on ne s’en préoccupe que trop tard.
Certains signes ne trompent pas. Lors de l’examen avec votre audioprothésiste, ce dernier mettra en évidence une perte auditive accentuée sur les fréquences aigües. De plus, la compréhension des mots sera diminuée en présence d’un bruit de fond.
De nombreuses conséquences telles que l’isolement, la dépression, l’agressivité etc. viennent entraver la qualité de vie du malentendant.
Une étude a mis en évidence qu’une personne atteinte de presbyacousie aura 2,4 fois plus de risques de développer la maladie d’Alzheimer qu’une personne dont la perte auditive a été corrigée. Cela s’explique par le fait que les informations auditives ne parviennent pas entièrement, ou de façon erronée, au cerveau. Ce dernier est moins stimulé (surtout en cas d’isolement) et la maladie d’Alzheimer progresse plus rapidement.
Il est important de comprendre que les neurones travaillant pour l’audition dégénèrent s’ils ne sont pas sollicités. Dans le cas d’une perte auditive non corrigée depuis un long moment, ces neurones disparaissent pour ne jamais se reformer. Si l’on a une perte auditive trop ancienne, même en augmentant le volume de la source sonore, la compréhension ne s’améliore pas ou très peu… On peut malgré tout « rééduquer » l’oreille et le système central de l’audition dans la plupart des cas. Mais pour éviter que cela soit irréversible, il est important d’appareiller dès les premiers signes d’une perte auditive.